The Tree of Life

06.2011 - Décrié par les uns, encensé par d’autres, Tree of Life ne laisse personne indifférent. Cannes lui a même attribué sa Palme d’Or. Le film n’est pourtant ni provoquant, ni vulgaire, ni réactionnaire. Au contraire, Dieu y est omniprésent. L’histoire racontée par le réalisateur Terrence Malick est celle d’un homme, Jack, qui, devenu adulte, se remémore son enfance. Le portrait d’une vie, finalement.
En suivant les pensées de ce quinquagénaire, le spectateur passe d’un souvenir à l’autre, d’une réflexion à une autre. Il suit les questions que le «héros» se pose sur Dieu : un Dieu créateur vu comme infini, un Dieu mystérieux qui ne punit et ne bénit pas forcément les êtres humains selon leurs actes. Un Dieu bien loin, en un mot, de la vision traditionnelle que s’en fait le père de Jack, un croyant fervent persuadé que Dieu récompense la vertu.
Le réalisateur ne donne pas forcément de réponses sur l’existence de Dieu, laissant une certaine liberté au spectateur. Mais il fait bien comprendre que quelque chose existe, qui influence le cours des choses. A l’instar de Jack, chacun découvre que la relation avec Dieu amène à des solutions, contrairement à la pure religion.
Le spectateur, enfin, s’interroge sur ces deux directions qui caractérisent toute existence : la nature et la grâce. Dans un monde qui semble marqué par la haine, la douleur ou l’envie (la nature), Terrence Malick propose une nouvelle voie, celle qui accepte la souffrance, accorde le pardon et répand l’amour autour de soi. A l’image de ce dinosaure qui, dans les temps reculés de la pensée de Jack, épargne une proie sans aucune raison apparente. Si vous avez envie de voir un film ordinaire, évitez the Tree of Life. Sinon, laissez-vous surprendre.
Cordaliss Cobas